Article paru dans La Marseillaise, le 24 mai 2013, écrit par Antoine Pateffoz
Cinéma. Piloté par Lieux Fictifs, Frontières dedans/dehors tente un dialogue entre prison et société, par la création.
(...) Entre autres activités, l’association a donc développé Frontières dedans/dehors, faisant collaborer une centaine de détenus, plus de 200 personnes libres, ainsi que des institutions, universités, écoles supérieures, structures culturelles et sociales, et des artistes. En France, Italie, Espagne, Allemagne, Norvège, Liban, mais aussi à travers un atelier européen composé de Bulgares, Roumains, Slovaques, Grecs, Turcs, etc. (en tout 28 nationalités sont représentées), cette expérience a été menée dans le but de créer "un espace commun entre le dedans et le dehors", selon le mot de Caroline Caccavale. (...)
Plus largement, note encore l’ex-détenu Christophe, un tel projet fait pénétrer le travail intellectuel en prison, où sont généralement proposés des jobs manuels. Lui-même a découvert le travail intellectuel à cette occasion, n’ayant jamais eu l’opportunité d’exercer ainsi avant son séjour derrière les barreaux des Baumettes. "L’art, la culture, a-t-il alors pris conscience, sont des outils fondamentaux de l’édification de la personne. Et en prison, ce n’est pas un luxe."
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