Thomas Sotinel
Le Monde
« (…) La vie, il fallait la chercher dans la section « cinéastes du présent », dans une cellule de la prion des Baumettes à Marseille (…) Concentrées en une heure et demi, les scènes de la vie quotidienne des détenus des Baumettes prennent une force irrésistible. La force du réel d’abord, puisque les situations sont toutes tirées des journaux intimes des participants, mais aussi celle de la fiction. On voit comment le seul faut de filmer les plus banales, les plus frustrantes des situations (une dispute pour une partie de scrabble, l’après-coup d’une visite au parloir) en change la nature, transformant les détenus en personnages, les péripéties quotidiennes en enjeux dramatiques. »