Pascal Mérigeau
Le Nouvel Observateur
« (…) C’est que le dispositif, jusque dans sa rigueur apparente, se révèle étonnement fécond, qui offre à la parole de se libérer au fil du jeu qui s’instaure entre les deux détenus (…) mais qui parfois cesse d’être un jeu, et alors la scène peut tourner à l’affrontement, où s’exprime comme jamais sans doute, rancœurs, souffrance, frustrations, révolte. La caméra s’utilisant « à bout de bras », le filmeur ne peut se dérober au regard de l’autre, il n’est jamais une machine qui enregistre, pas même un œil qui observe, il demeure le partenaire du filmé, son adversaire, son complice, les deux pouvant d’ailleurs devenir tour à tour, en cours de scène, filmeur et filmé … »