Depuis 1997, Lieux Fictifs porte une action appelée "Image en prison" sous la forme d’Ateliers Cinématographiques au Centre Pénitentiaire de Marseille.
Les "Ateliers" tels qu’ils existent aujourd’hui sont le résultat d’une histoire et d’une présence quasi continue de l’image en prison depuis 1987.
Cette histoire s’appuie à la fois sur le parcours artistique et professionnel de deux cinéastes, Caroline Caccavale et Joseph Césarini et sur une politique publique qui a rendu possible le développement d’un dispositif complexe, articulant plusieurs dimensions, prenant en compte à la fois la double nature du cinéma, art et industrie, et les difficultés inhérentes à la formation en milieu carcéral.
La formation y est conçue comme un processus éducatif global.
L’obtention d’un espace uniquement destiné au travail sur l’image, "le studio", et la conception d’un dispositif de travail suffisamment solide pour ne pas être absorbé ou approprié par la culture pénitentiaire ont permis que les ateliers s’affirment, année après année, comme un lieu de recherche et d’expérimentation sur l’image en prison.