Lieux Fictifs a été crée en 1994 à l’initiative de Joseph Césarini et Caroline Caccavale, réalisateurs indépendants qui souhaitaient formaliser en un lieu leurs réflexions et leurs pratiques sur l’image. Après des études aux Beaux-Arts, ils pratiquent tous les deux la photographie et Caroline Caccavale réalise des installations vidéos.
Dès 1987, ils mettent en place un atelier vidéo dans la prison des Baumettes et entament une réflexion sur la télévision en prison qui se concrétise avec la création de "Télé Vidéo Baumettes", le canal interne de l’établissement.
Ce n’est qu’en 1989 qu’ils découvrent le cinéma à travers une rencontre avec le cinéaste Renaud Victor. De cette rencontre, naîtra un film documentaire de 2h, "De jour comme de nuit", tourné en détention, et dont la réalisation durera jusqu’en 1991.
De par leur parcours qui s’est construit à travers l’approche de la photographie, de l’art vidéo et du cinéma, l’image sera abordée au sein de Lieux Fictifs au croisement de ces écritures.
Rejointe dès 1997 par d’autres individualités, l’association Lieux Fictifs met en place les Ateliers Cinématographiques à la prison des Baumettes dans un "studio" construit à cet effet au cœur de la détention. Chaque année, des expériences cinématographiques sont menées dans ce contexte de travail par des professionnels de l’image et du son : techniciens, cinéastes, vidéastes, metteurs en scène…
Lieux Fictifs est aujourd’hui un collectif de permanents et d’intermittents, un véritable laboratoire cinématographique et social, de formation, de recherche et d’expérimentation sur l’image tant du point de vue de la réflexion critique que des pratiques qui en résultent.