Exposition vidéographique de films courts
Présentée du 13 juin au 5 juillet 2013 au Cabaret Aléatoire, Friche La Belle de Mai - Marseille
Et du 6 novembre au 5 décembre 2013 au Centre de la Imatge Mas Iglesias de Reus, en Espagne, dans le cadre du festival Memorimage.
Exposition au CIMIR - Reus
Visionner le FILM DE PRÉSENTATION DE L’INSTALLATION
Des ateliers de création partagée
28 nationalités - 36 ateliers de cinéma - 6 pays d’Europe et de Méditerranée - 4 années de création
« Images en mémoire, images en miroir » est une exposition de films courts réalisés à partir d’images d’archives mises à disposition par l’Institut National de l’Audiovisuel. Dans le cadre d’ateliers de création partagée, des réalisateurs, des participants amateurs se sont appropriés, pendant quatre ans, des images d’archives pour restituer, à travers l’écriture fictionnelle, une part de leur histoire et de leur regard. Ce projet a été développé pendant 4 ans, de 2009 à 2012, en prison avec des groupes de personnes détenues et à l’extérieur avec des étudiants, des adultes, des personnes âgées... Il s’étend sur le territoire de la région PACA (Marseille, Aix-en-Provence, Avignon, Martigues) mais aussi en Europe et autour de la Méditerranée (Allemagne, Espagne, Italie, Liban, Norvège...).
Processus de réalisation
Chaque année, les réalisateurs associés déterminent une sélection commune d’images d’archives autour de différentes thématiques. Ces images sont mises en travail avec l’ensemble des participants, suivant une « règle du jeu ». Créer à partir de ces archives revient à se confronter à une mémoire et un patrimoine collectif : notre histoire. Les participants se posent quotidiennement deux questions : Quel regard je porte sur les images d’archive ? Comment ces images font écho à ma propre histoire ?
Tous les films sont réalisés par des duos. Des temps de rencontre et de travail sont organisés entre les différents groupes, que ce soit dedans (dans les ateliers de cinéma de la prison des baumettes) ou dehors. Ces moments amènent les participants à vivre une expérience artistique mais aussi humaine : aller à la rencontre d’autres groupes et d’autres territoires. Ils se sont interrogés ensemble, à partir de cette mémoire audiovisuelle, sur ce qu’ils pouvaient inventer et partager. Le véritable sujet de ces films n’est pas imposé par le document d’archive, ni par la personnalité des auteurs. Il se trouve dans cet entre-deux entre l’un et l’autre : la relation que chaque participant a noué avec les archives. Ces films mettent en regard les trajectoires personnelles des participants avec les grands évènements de notre monde. Car accepter de plonger son regard sur l’archive, c’est se découvrir soi-même parmi les autres. L’image-mémoire devient image-miroir.
Une exposition de films courts
Plus de 250 films ont ainsi été réalisés durant ces années d’atelier. L’exposition « Des images en mémoire, des images en miroir » présente une sélection de 36 courts métrages. Elle offre un parcours visuel et sonore dans l’histoire collective et les mémoires individuelles. Chaque auteur renouvelle le sens des images d’archives qu’il utilise. C’est un regard personnel et artistique sur l’histoire et sur les images qui est proposé, souvent sans concession. “Mais quoi ?” faisait dire Chris Marker à son actrice dans “Sans Soleil” : “L’histoire n’est amère que pour ceux qui l’attendaient sucrée”.
Cette exposition interroge la place de spectateur. Celui-ci est mis en situation de face-à-face. Des écrans sont installés dos à dos. De face, devant chaque écran, des spectateurs regardent les films. De profil, ils semblent se regarder. Ils se font face, sans se voir et se rencontrent à travers les films. Sur chaque écran, plusieurs courts métrages sont diffusés l’un après l’autre. Ces associations créent un espace d’interaction entre les oeuvres : opposition, confrontation, respiration... Dans cet espace, le spectateur explore et déploie les liens invisibles qui existent entre les films. La présence commune de films réalisés par des participants issus de lieux et de groupes dits « en marges » et d’autres dits « intégrés » affirme la légitimité de chacun dans notre société et dans notre histoire. L’exposition “Images en mémoire, images en miroir” nous interroge sur notre relation aux Images, à l’Histoire et à l’Autre.
Clement Dorival
Réalisateur/Coordinateur du projet (France, Europe et Méditerranée)
Court métrage réalisé pendant l’atelier, photogramme
© INA – Lieux Fictifs
Les territoires dedans/dehors
En région PACA :
- Centre Pénitentiaire de Marseille
- Lycée Léonard de Vinci (Marseille)
- Friche Belle de Mai (Marseille)
- Ecole Nationale Supérieure du Paysage (Marseille)
- Résidence Adoma Pierre Leca (Marseille)
- Université de Provence (Aix-en-Provence)
- MJC de Martigues
- Lycée Frédéric Mistral (Avignon)
En Europe et en Méditerranée :
- Ecole de Communication Audiovisuelle Westerdals d’Oslo (Norvège)
- Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban)
- Prison de Bollate à Milan (Italie)
- Prison de Cuatro Camins à Barcelone (Espagne)
- Ecole d’Art et de Design de Tarragone, (Espagne)
- Centre pour l’Image Mas Iglesias de Reus, Espagne
- Atelier européen Grundvig regroupant des personnes de différentes nationalités (Bulgarie, France, Grèce, Roumanie, Slovaquie, Turquie)
- Prison pour mineurs de Siegburg (Allemagne)
- Centre Social de Wuppertal (Allemagne)
- Prison de Schwerte (Allemagne)
- Centre Social de Düsseldorf (Allemagne)
FICHE TECHNIQUE
Coordination
Clément Dorival
Idée originale
Caroline Caccavale
Réalisateurs associés
Clément Dorival (France), Joseph Césarini (France), Emmanuel Roy (France), Pascal Césaro (France), Dominique Comtat (France), Morten Thomte (Norvège), Gabriele Raimondi (Italie), Maria Lizzadro (Italie), José Gonzáles Morandi (Espagne), Pedro Nogales Cárdenas (Espagne), Laura Gil (Espagne), Kordula Lobeck de Fabris (Allemagne)
Assistants de réalisation
Pierre Poncelet, Nicola Bergamaschi, Pascal Rehnolt
Mise en exposition
Emmanuel Roy
Scénographie
Joseph Césarini
Post Production
Romain Le Roux, Cyril Navarro