Les ateliers d’éducation à l’image sont menés par Pierre Poncelet aux Ateliers de formation et de création visuelles et sonores du Centre Pénitentiaire de Marseille.
[brun]DESCRIPTION[/brun]
Une partie du travail mené au sein des ateliers de formation et de création audiovisuelle est consacré à l’éducation à l’image. Elle se fait principalement par le visionnage de films et des initiations théoriques et pratiques sur les notions fondamentales de cet art. Ce travail est mené dans le cadre d’un atelier appelé « l’Atelier du regard ».
Cet atelier se déroule principalement dans une salle au sein du studio audiovisuel entièrement consacrée à la diffusion des films. Il s’agit d’une salle équipée d’un vidéoprojecteur, d’un écran, et de fauteuils de cinéma. De par ces conditions pratiques, l’atelier du regard a l’avantage de pouvoir accueillir plus de participants que pour les ateliers de pratiques cinématographiques. En effet, nous pouvons accueillir jusqu’à 20 personnes par séance.
[brun]Ce travail est mené en partenariat avec le festival international de cinéma de Marseille, et le secteur cinéma de l’Université Aix-Marseille.[/brun]
Depuis 2011, pendant une douzaine de jours répartis du mois d’avril au mois de juin, un groupe de 18 personnes détenues travaille en collaboration avec un groupe de 6 étudiants du Master professionnel « métiers du Film documentaire » de l’Université d’Aix-Marseille.
L’objectif de cet atelier est de se familiariser et de construire un regard sur les films présentés et soutenus par le Festival International de Cinéma de Marseille (FID).
Au cours de ces 3 mois, l’atelier du regard a lieu une fois par semaine.
Deux étudiants sont présents à chaque séance, chacun présente un film (un le matin, un l’après-midi). Compte tenu du nombre de séances, chaque étudiant vient au minimum trois fois présenter des films au groupe de l’atelier du regard.
Plusieurs films issus du catalogue du FID sont donc projetés aux personnes détenues, des discussions s’engagent ensuite sur le ressenti de chacun, afin de progresser à travers le regard proposé par les cinéastes, dans de nouvelles capacités de perception du monde et de la réalité, suivant le schéma projections-discussions.
[brun]Le festival international de cinéma de Marseille en détention[/brun]
Ce travail de réflexion autour des films permet de mieux appréhender
l’événement festival qui a lieu début juillet en détention, au même moment qu’à l’extérieur.
Avec l’accord et le soutien du Ministère de la Justice et du CNC, Lieux Fictifs, le Master Documentaire d’Aix et le FIDMarseille ont souhaité mener ensemble une action pour faire résonner dans une même temporalité, au centre pénitentiaire de Marseille l’événement du festival international du cinéma. Faire entrer, un peu, du dehors au dedans. Modestement : une sélection d’une dizaine de films en compétition est présentée à un public d’une trentaine de détenus, venus selon leur intérêt et leur "disponibilité". Ceux des détenus qui auront suivi la programmation dans son ensemble pourront, s’ils le désirent, se constituer membres du jury et exercer leur arbitrage à l’occasion de la nomination d’un lauréat. Chaque film sera accompagné, présenté par des étudiants du Master d’Aix et par les réalisateurs pour la grande majorité des séances.
[brun]Cette réflexion a deux buts principaux :[/brun]
_Une initiation au langage cinématographique et à ses principaux codes.
Ceci ce fait au travers d’interventions théoriques autour de notions telles que le cadre, la lumière, l’espace temps, le son, le montage ou bien encore le point de vue au cinéma.
Des exemples puisés dans l’histoire du cinéma permettent de concrétiser en image la théorie, tout en leur apportant des notions en matière d’évolution du septième art.
_Développer leur inspiration et libérer leurs paroles sur les thématiques abordées au sein de l’atelier.
Nous pouvons résumer ces thèmes au travers de quelques mots clés : Frontières, Mémoire, Histoire, dedans/dehors…
Pour cela, les films vus en atelier sont choisis en fonction de leurs qualités artistiques et de leur rapport aux sujets traités par les participants.
[brun]L’Atelier du regard en partenariat avec le Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand[/brun]
Depuis le mois d’octobre 2015 Lieux Fictifs s’associe au Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand dans le cadre d’une action d’éducation à l’image : l’Atelier du Regard.
Cet atelier mené par Pierre Poncelet et Aurora Vernazzani, a lieu une fois par semaine dans la salle de projection des Ateliers de Formation et de Création Audiovisuelle du Centre Pénitentiaire de Marseille (Baumettes). Nous accueillons à cette occasion 10 personnes détenues en plus de ceux de la formation permanente, portant le nombre total de participants à 18 personnes.
Au cours de chacune des séances qui ont lieu sur une journée entière, les participants visionnent entre 10 et 12 court-métrages. Après chaque projection (d’une durée moyenne d’une heure), une discussion s’engage sur les films visionnés.
La parole est distribuée à tout le monde afin que chaque participant puisse partager son avis.
Il leur est demandé en fin de journée de sélectionner deux des films vus, qui feront partie de la sélection finale, comportant donc une vingtaine de films diffusés sur le canal vidéo interne de la prison de Marseille, ainsi que dans d’autres établissements pénitentiaires des Bouches-du-Rhône, afin de partager ce partenariat avec le plus grand nombre.
Dans le cadre de cette action, près de 120 courts métrages seront proposés au participants. Lieux Fictifs tient à remercier le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, particulièrement M. Eric Wojcik, pour leur soutien dans ce projet.