Long métrage 87mn
Un film réalisé par Caroline Caccavale et Joseph Cesarini assisté de Pascal Rehnolt
Artistes associés Emmanuelle Raynaut, Thierry Thieu Niang, Lucien Bertolina
En collaboration avec Hamza, Odette, Aline, Mohamed, Moussa, Karim,Ahmed,Alivin, Ramzi, Bory,; Christophe, Maxime, Corinne, Jean, Jean-Pierre, Marco, Hedi, Safaa, Zakaria, Joge, Kamel, Manuel, Chantal, Kwamé, Khadra, N’Vamba, Christina, Simone, N’Famara, Ali, Sacha, Cadija, Aboubakar, Jean-David, Nabil, Rachid, Donia, Driss, Khalid, Anouk, Pascal, Andrea, Anne, Aurora, Chloé, Clara, Dimitri, Filip, Florence, Guro, Julian, Julie, Lola, Marine, Mario, Paul, Paul, Phemie, Roxanne, Wenche.
Deux cinéastes, Caroline Caccavale et Joseph Césarini, invitent trois artistes, Emanuelle Raynaut, Lucien Bertolina et Thierry Thieu Niang, à écrire un film dans une approche pluridisciplinaire, croisant différents champs artistiques comme l’image, la composition sonore et le mouvement dansé. Ils réunissent autour d’eux plus d’une cinquantaine de personnes, des hommes, des femmes, des jeunes et des vieux, issus de différentes cultures et milieux sociaux. Ils définissent deux territoires physiques : la prison et la ville de Marseille ainsi qu’un espace mémoriel à travers un fond d’images d’archives télévisuelles, amateurs et cinématographiques, des débuts du cinéma jusqu’à nos jours. Ensemble, ils écrivent ANIMA, à travers des expériences collaboratives multiples. Les personnages du film sont à la fois les acteurs et les témoins de cette expérience. Ils repensent les mouvements entre les territoires et inventent les différentes temporalités du film. Au-delà du mur de la prison, mais aussi au-delà des murs invisibles qui les séparent les uns des autres, ils cherchent ensemble une nouvelle langue physique, sensible, sonore et visuelle, pour se raconter, se reconnaître, se relier, ouvrant ainsi un nouvel espace dans lequel ils forment progressivement une « communauté provisoire ».
Ce film se construit dans un mouvement d’ouverture suffisamment grand qui permet à chacun de ces acteur– témoins de trouver une place. Il ouvre aussi une brèche, une échancrure dans le réel, pour témoigner de l’incroyable capacité des êtres à faire et à inventer ensemble. Au fil des métissages, des rencontres et des allez-retours entre la prison et l’extérieur, entre les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, la matière image et son, la trace et le mouvement dansé, se tissent progressivement d’un endroit à un autre, d’une personne à l’autre.
Dans le film, il ne s’agit plus de prisonniers, de personnes âgées ou d’adolescents mais des êtres entiers, totalement au monde. Au dedans en prison, au dehors dans des espaces publics, quand la parole n’a plus de prise, quand celle-ci nous empêche et nous enferme encore, tous ces acteur-témoins « se jettent dans la bataille » comme l’écrivait Pasolini et donnent de leur propre corps, de leur propre mouvement, de leur propre geste pour inventer d’autres modes d’être et de faire, d’autres modes d’expression et de communication. De nouvelles paroles venues
des corps ensemble. Un corps commun. Un Anima.
Anima permet de replacer l’humain « en relation » : à soi, au monde, à l’autre. Il fait le pari qu’une communauté humaine peut se mettre en jeu aujourd’hui et se renouveler à travers l’activation du corps, des sens et de la mémoire.
«[bleu marine] Le projet ANIMA est une expérience collaborative multiple. Dans une approche pluridisciplinaire, croisant différents champs artistiques comme l’image, la composition sonore et le mouvement dansé, mais aussi à travers la participation de personnes amateurs issues de diverses cultures, âges et milieux sociaux. Nous souhaitions interroger dans cette diversité, la question des frontières qui séparent les personnes, les territoires et les temps. Inventer, imaginer et construire ensemble des sons, des mouvements, des textes et des images pour mettre en partage ce temps commun fait de désirs, de rêves et de réel bousculé. Anima est le souffle de vie qui renait dans l’altérité, dans l’inconnu qu’est cet autre, étranger et proche.[/bleu marine] »
Joseph Césarini et Caroline Caccavale
Structures partenaires sur l’accompagnement des groupes : Service d’insertion et de probation des Bouches du Rhône, Service Territorial d’Education et d’Insertion de Marseille, le Cieres, l’ADPEI, Entraide Solidarité 13
Structures partenaires sur l’accueil des ateliers et des tournages : Centre pénitentiaire de Marseille, Friche La Belle de mai, Domaine départemental de résidence artistique de l’Etang des Aulnes, Klap-Maison pour la danse, Compagnie l’Entreprise, Karwan-Cité des arts de la Rue, FRAC Provence Alpes Côte d’Azur, Euphonia
Soutiens de la création au sein des Ateliers de Formation et de création Audiovisuelle au centre pénitentiaire de Marseille : DIRECCTE Provence Alpes-Côte d’Azur, Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires PACA Corse, Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation des Bouches du Rhône et le Centre Pénitentiaire de Marseille, le Contrat Urbain de cohésion sociale (CUCS Marseille)
Soutiens : Fondation Daniel & Nina Carasso, sous l’égide de la Fondation de France, Conseil départemental des Bouches du Rhône « 13 en partage », Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, Direction territoriale Sud-Est de la Protection judiciaire de la jeunesse, Direction régionale des affaires culturelles PACA, SCIC Friche Belle de mai, Ville de Marseille