Depuis la tenue des Rencontres de cinéma internationales d’aflam en avril dernier, le Studio Image et Mouvement et l’équipe de Lieux Fictifs ont accueilli bien d’autres rencontres avec les personnes détenues de la Structure d’Accompagnement vers la sortie, pour partager des temps de projection, de débats mais aussi de création avec :
Nicolas Feodoroff, critique de cinéma et membre du comité de sélection de Festival International de Cinéma de Marseille, qui depuis le 31 mai mène avec Pierre Poncelet les Ateliers du regard et présente des films issus de sélections précédentes, à raison de 2 séances par semaine, et dans la perspective de la prochaine édition du FID et du Prix Renaud Victor qui se tiendra du 19 au 22 juillet prochain à la SAS des Baumettes,
des étudiantes des Masters Documentaire Écritures du Monde Contemporain (DEMC-Paris7) et Écritures documentaires de l’Université d’Aix-Marseille, venues présenter 4 des films réalisés dans le cadre de leurs cursus (le 3 juin),
Serge Dentin, Directeur du Festival Sciences et Cinéma (RISC) accompagné de Christian Bromberger, professeur éthnologue, ex Directeur de l’Institut français de recherche en Iran, et Michel Jean, ex Directeur de recherche en physique/acoustique au CNRS (le 4 juin)
Arnaud Théval, photographe, et Caroline Caccavale, réalisatrice, qui, du 15 au 17 juin, ont mené un atelier de création mettant en travail les personnes détenues et dix artistes plasticiennes-intervenantes en formation (CFPI), accompagnées de leur professeure, Françoise Buadas,
le comédien et auteur Slimane Dazi qui, à partir du texte autobiographique "Indigène de la nation", a amené - 4 semaines durant - les stagiaires des Ateliers de formation-production audiovisuelle à s’emparer de la langue française pour écrire et dire une part d’eux-mêmes. Une aventure menée en complicité étroite avec Caroline Caccavale et Joseph Césarini à la réalisation, la direction...
Autant de rencontres dont chacune laissera une trace ... à travers bien sûr les programmes et les créations qui vont venir les prolonger pour être partagées avec un plus grand nombre... mais déjà, dans ce temps devenu si précieux et dont on gardera le souvenir, un temps où les corps se tiennent dans l’attente de cet autre qui nous est étranger et dont on va partager l’espace, un temps où les regards se croisent, se questionnent, où la voix balbutie puis trouve un chemin et courageusement se dévoile... le vivant quoi qu’il est bon de retrouver et que le cinéma nous invite à cultiver !!!